Le Khan el Franj (littéralement, le Caravansérail des Français), est un monument de forme carrée (58x58 m), situé à l’entrée de la vielle ville de Saïda.
Bâti à la demande de l'émir Fakhreddine II au début du XVIIe siècle pour favoriser les échanges commerciaux entre le Liban et la France, il est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Le porche de l’entrée s’ouvre sur une galerie d’arcades, elle-même donnant sur l’emblématique cour intérieure carrée. Depuis cette cour, on peut accéder à des petites pièces sur deux étages. On en compte 36 au rez-de-chaussée, qui représentait autant de boutiques et espaces de stockages de marchandises.
Une grande écurie accueillait les chevaux des marchands. Les marchands eux-mêmes logeaient dans les chambres du premier étage.
L’écrivain Gérard de Nerval qualifie en 1843 le Khan de véritable « ville », unique en son genre dans toute la région.
Plusieurs fois endommagé au fil des siècles par divers tremblements de terre et bombardements, il sera transformé en école et orphelinat au début du XXe siècle.
Une vaste restauration s’engage en 1985, pour redonner au khan son cachet d’origine. Il est aujourd’hui un espace dédié à des événements culturels, mais aussi à des marchés pour permettre aux producteurs et artisans locaux, y compris des femmes, de vendre leurs produits.