Le site de Moghar El-Taheen (ou Moghr el Taheen), est un site archéologique mis en lumière au début du XXe siècle grâce aux photographies de l’Allemand Todor Vigan. Ses images montraient un site dont la surface s'était effondrée en raison de facteurs naturels. Il se compose d'une série de grottes et de tunnels interconnectés présentant des formes géologiques intéressantes, et de plusieurs portes, sous-sols, voûtes de stockage et cimetières taillés dans la roche calcaire, blanche et poudreuse, qui a donné son nom au site (littéralement "grotte de farine" en arabe).
Dans l’Antiquité, le site était une carrière de pierres. Des vestiges de canaux d'extraction sont encore visibles, ainsi que quelques trous creusés dans la roche, qui devaient faciliter le transfert des blocs.
À l'époque romaine, le site fut utilisé comme cimetière - une Arcosolia, dans laquelle les morts sont enterrés sous des arcades taillées dans la pierre, dans des sarcophages ornementaux rocheux ou des cercueils en matériaux périssables.
Au cours du XXe siècle, les habitants de la région utilisèrent le site comme une décharge à ciel ouvert, créant d'importants problèmes en matière d'hygiène et de protection de l'environnement.
Le site a été totalement nettoyé et réhabilité avec succès dans le cadre d'un projet mené par l’ONU-Habitat et financé par l'Agence italienne de coopération au développement, en partenariat avec la municipalité de Baalbek, la Direction Générale des Antiquités et l'Association libanaise pour la coexistence et le développement. Il est devenu un site historique touristique, dont les habitant de la région peuvent eux aussi profiter.