Le musée national de Beyrouth, situé rue de Damas dans le secteur de Badaro, est un monument en lui-même. Il a donné son nom au quartier qui l’environne (on parle du quartier de « Mathaf », « musée » en arabe).
Pour entrer dans le musée, on passe à travers quatre immenses colonnes, comme on entrerait dans un temple romain. Le musée permet de découvrir, à travers quelque 1800 objets présentés de manière chronologique, les nombreuses civilisations qui se sont succédé au Liban, de la Préhistoire jusqu’à la période ottomane, en passant bien sûr entre autres par les Phéniciens et les Romains.
Les objets ont été collectés lors des nombreuses fouilles archéologiques orchestrées sur le territoire, notamment à Byblos.
Les lieux imposent le respect et se laissent découvrir dans allées et des espaces agréables.
Un petit film très intéressant est projeté en continu retrace l’histoire du musée lui-même qui, conçu par les architectes Antoine Nahas et Pierre Leprince Ringuet, fut inauguré en 1942. Il fut fortement endommagé pendant la guerre civile. A l’époque, l’équipe du musée prend d’ingénieuses mesures pour protéger les certaines œuvres, en les coulant dans du béton.
En 2020, le musée a à nouveau subi de graves dommages avec la dévastatrice explosion du 4 août survenue au port de Beyrouth, situé à seulement 3 km de distance. Le ministère libanais de la Culture et la direction générale des Antiquités ont travaillé à la réhabilitation rapide du bâtiment, avec la coopération des équipes d’experts du musée du Louvre.
Ces initiatives ont permis au visiteur d’apprécier toute la richesse du musée aujourd’hui, et de découvrir une histoire commune à tout le Liban.