Fondée au début du 8e siècle de notre ère par le calife Walid Ier, la ville d’Anjar témoigne de l'urbanisme sous les Omeyyades, une dynastie de califes qui régna sur le monde islamique entre 661 et 750.
La visite de ce site archéologique est incontournable au Liban. Relativement proche de l'impressionnant et célèbre site de Baalbek, Anjar est plus discret.
Entourée d'une muraille de sept mètres de long et de deux mètres d'épaisseur, Anjar est bâtie sur un plan rectangulaire de 370 sur 310 mètres, conformément au modèle de la ville et du camp romains. Ce point est déjà surprenant : même si cette ville a été fondée par le Calife Al-Walid Ier (668-715), le sixième Calife Omeyyade, elle ressemble à une ville romaine… Et ce n'est qu'une de ses originalités.
La vie à Anjar était particulièrement dynamique. La ville est un exemple unique d'un centre commercial situé au cœur d’un pays et non au bord de la mer. La ville est située à l'intersection de deux artères importantes : l’une (Ouest-Est), mène de Beyrouth à Damas. L’autre (Nord-Sud), traverse toute la Bekaa et mène de Homs à Baalbek puis au Sud-Liban.
Ainsi, Anjar est traversé horizontalement et verticalement par deux voies ornées de colonnades : Cardo Maximus et Documanus Maximus. Cette position stratégique de carrefour était idéale pour le commerce. De plus, cette ville était située dans une riche zone agricole libanaise, près d'une des sources les plus importantes de la rivière Litanie.
Anjar se distingue également des autres sites archéologiques du Liban : on y trouve des reliques différence de celles habituellement découvertes au Pays du Cèdre. De plus, la ville semble n'avoir vécu que quelques décennies. Elle ne montre pas de traces révélant la présence de sociétés successives, établies au fil des époques.
Les archéologues ont redonné vie à cette ville dans les années cinquante.
Quand on se rend sur le site aujourd'hui, on a vraiment l'impression d'entrer dans une petite ville dont il ne reste que les fondations. On imagine facilement les murs, les toits des maisons, les marchands qui déambulent dans les allées où flânent les visiteurs.
Mais Anjar n’est pas seulement composé de rues et de maisons.
On y trouve notamment :